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L’histoire des brevets du Pistolet 6-35mm Manufrance le Francais : une innovation nationale

Le pistolet 6-35mm Manufrance Le Français représente une réalisation majeure dans l'histoire de l'armurerie française. Cette arme semi-automatique, produite de 1913 à 1969, symbolise l'excellence industrielle nationale et le savoir-faire de la manufacture stéphanoise.

Les origines du pistolet Manufrance le Français

La genèse de cette arme s'inscrit dans l'histoire de la Manufacture française d'armes et cycles de Saint-Étienne, une entreprise fondée le 10 novembre 1887. Cette société, pionnière de la vente par correspondance en France, s'est rapidement imposée comme un acteur principal de l'industrie armurière.

La création dans les ateliers de Saint-Étienne

Les ateliers de Saint-Étienne, véritables berceaux de l'innovation française, ont donné naissance au pistolet Le Français en 1912. La conception initiale aboutit à un brevet déposé en 1913, marquant le début d'une production qui allait s'étendre sur plus de cinq décennies. Ce pistolet se distingue par son mécanisme en double action et son système de culasse non-calée.

Les inventeurs derrière cette arme emblématique

Étienne Mimard, cofondateur de Manufrance avec Pierre Blachon, est l'architecte principal de cette innovation. La société, initialement acquise pour 50 000 pièces-or, s'est développée sous leur direction pour atteindre 2 000 employés dès 1905. Cette réussite illustre la vision entrepreneuriale de ses créateurs et leur capacité à allier innovation technique et production industrielle.

Les caractéristiques techniques du 6-35mm

Le pistolet semi-automatique 'Le Français' en calibre 6.35mm, créé par Étienne Mimard, représente un modèle emblématique de la production Manufrance. Cette arme, fabriquée à Saint-Étienne, illustre le savoir-faire français dans l'armurerie entre 1913 et 1969.

Le mécanisme et le fonctionnement

Le pistolet 'Le Français' adopte un système à culasse non calée associé à une double action. Le modèle de poche affiche des dimensions compactes de 11 x 8 cm avec un canon de 6 cm. Son poids varie entre 300 et 340 grammes selon les versions. Le chargeur intègre une capacité de 7 cartouches. La forme de la poignée a bénéficié d'une modification en 1924 pour améliorer la prise en main.

Les spécifications balistiques

Le calibre 6.35mm (.25 ACP) se décline en trois versions distinctes. Le modèle Policeman présente un canon allongé de 8,4 cm pour une longueur totale de 15 cm, avec un poids entre 350 et 410 grammes. La version Français-Champion, destinée au tir sportif, se caractérise par un canon de 15 cm et une longueur totale de 24 cm. Cette dernière version, commercialisée de 1929 à 1934, pèse entre 462 et 503 grammes et propose une option avec un canon interchangeable en .22 LR.

L'évolution des brevets au fil des années

L'histoire des brevets du pistolet semi-automatique LeFrançais débute en 1913 sous l'impulsion d'Étienne Mimard. Cette arme de fabrication française, produite à Saint-Étienne, représente une innovation majeure dans l'industrie armurière nationale. Sa production s'étendra jusqu'en 1969, marquant cinq décennies de présence sur le marché des armes à feu.

Les améliorations successives du modèle

Le pistolet LeFrançais a connu plusieurs modifications techniques au fil du temps. La première évolution notable intervient en 1924 avec une modification de la forme de la poignée sur le modèle de poche. Le système de double action et la culasse non-calée constituent des caractéristiques techniques distinctives. Les ingénieurs de Manufrance ont développé différentes versions adaptées aux besoins spécifiques des utilisateurs, du modèle compact aux versions destinées au tir sportif.

Les différentes versions commercialisées

La gamme LeFrançais s'est déclinée en plusieurs modèles. Le modèle de poche en 6,35 mm se distingue par ses dimensions réduites de 11 x 8 cm et son canon de 6 cm. Le Policeman, version plus imposante, mesure 15 x 8 cm avec un canon de 8,4 cm. Le Français-Champion, conçu pour le tir sportif entre 1929 et 1934, arbore des dimensions de 24 x 11 cm avec un canon de 15 cm. La version en calibre 7,65 Browning, produite de 1950 à 1969, totalise 10 000 exemplaires. Une version militaire en 9 mm Browning Long a fait l'objet de tests par l'armée française en 1928 et 1933, avec une production limitée à 4 000 unités.

La production et la commercialisation

La fabrication du pistolet 6-35mm Manufrance Le Français représente une réussite industrielle française. Cette arme semi-automatique, conçue par Étienne Mimard et brevetée en 1913, s'inscrit dans l'histoire de la Manufacture française d'armes et cycles de Saint-Étienne.

Les volumes de fabrication historiques

La production du pistolet Le Français s'étend sur une période significative, de 1913 à 1969. Le modèle en calibre 6.35mm existe en plusieurs versions : le modèle de poche avec une production massive, le Policeman destiné aux forces de l'ordre, et le Français-Champion pour le tir sportif commercialisé de 1929 à 1934. Le modèle 7.65 Browning atteint 10 000 exemplaires entre 1950 et 1969. La version 9mm Browning Long, testée par l'Armée française, totalise 4 000 unités produites entre 1928 et 1939.

La distribution en France et à l'international

La commercialisation du pistolet Le Français s'organise principalement via le réseau de vente par correspondance de Manufrance. L'entreprise stéphanoise, fondée en 1887, développe une stratégie de distribution nationale avec l'ouverture de son premier magasin parisien en 1892. Le pistolet trouve sa clientèle auprès des civils et des polices municipales françaises. La marque atteint son apogée en 1973 avec 64 magasins et 30 000 références au catalogue. Le modèle de poche, particulièrement apprécié, se distingue par son format compact de 11 x 8 cm et son poids entre 300 et 340 grammes.

La valeur du Manufrance le Français sur le marché

Le pistolet semi-automatique Le Français, emblématique de la production Manufrance, représente une pièce recherchée sur le marché des armes de collection. Fabriqué de 1913 à 1969, ce modèle incarne l'excellence du savoir-faire de Saint-Étienne. La valorisation actuelle de cette arme reflète son histoire riche et sa place dans le patrimoine industriel français.

L'estimation des modèles d'époque

Un exemplaire du modèle de poche en calibre 6.35mm se négocie aujourd'hui aux alentours de 320 euros, selon les cotations actuelles. Les versions Policeman et Français-Champion, plus rares, atteignent des valeurs supérieures sur le marché des collectionneurs. La présence de la boîte d'origine augmente significativement la valeur de l'arme. Le modèle en 7.65 Browning, produit à seulement 10 000 exemplaires entre 1950 et 1969, reste particulièrement prisé.

Les facteurs influençant la côte

L'état de conservation constitue le premier critère d'évaluation. Les traces d'utilisation modérées, typiques des exemplaires disponibles, affectent modérément la valeur. Le type de modèle impacte directement l'estimation : le Français-Champion destiné au tir sportif ou la version Type Armée en 9mm Browning Long, limitée à 4 000 exemplaires, commandent des prix plus élevés. La présence des accessoires originaux, notamment les canons interchangeables pour le modèle Champion, représente un atout majeur pour les collectionneurs.

L'héritage du pistolet Manufrance

Le pistolet Manufrance 'Le Français' symbolise l'excellence industrielle française du XXe siècle. Conçu en 1912 par Étienne Mimard, ce pistolet semi-automatique s'inscrit dans la tradition des armes de qualité produites à Saint-Étienne. La production s'est étalée de 1913 à 1969, avec différentes versions adaptées aux besoins civils et professionnels.

La place dans le patrimoine industriel français

La Manufacture française d'armes et cycles de Saint-Étienne représente une réussite entrepreneuriale majeure. Le pistolet 'Le Français' illustre la capacité d'innovation de l'entreprise, notamment avec son système en double action. Les différentes versions – modèle de poche, Policeman, Français-Champion – attestent de la diversité des réponses aux besoins du marché. La société, fondée en 1887, atteint son apogée en 1973 avec 64 magasins et 30 000 références au catalogue.

Les collectionneurs et la conservation

Les pistolets Manufrance 'Le Français' sont recherchés par les passionnés d'armes anciennes. Ces pièces, classées en catégorie B1, nécessitent des autorisations spécifiques pour leur acquisition. Les modèles conservés, particulièrement ceux dans leur boîte d'origine, témoignent du savoir-faire de l'armurerie française. La valeur marchande d'un exemplaire en bon état se situe autour de 320 euros, reflétant l'intérêt des collectionneurs pour cette arme emblématique de la production nationale.